Nous publions à présent un nouveau document interne de la pédagogie Steiner-Waldorf et de l’anthroposophie. Il s’agit d’un compte-rendu des trésoriers des écoles Steiner-Waldorf, envoyés à toutes les écoles par la Fédération des écoles Steiner-Waldorf.
Ce document interne est intéressant en ce qu’il révèle les préoccupations et la manière de travailler des écoles Steiner-Waldorf, ainsi que la manière dont elle pense sa relation au public.
Il est par exemple assez effrayant de voir la manière dont sont relatées en interne les affaires d’agressions et d’attouchements sexuels entre enfants a l’école de Verrières le Buisson, revelés par les articles de Margaux Duquesne (à lire ici), et Bartolomé Simon dans le Parisien 91.
On s’aperçoit que les faits relatés ne sont pas du tout envisagés ni traités comme ils devraient l’être, c’est à dire pensés au regard de leur caractère récurrent et systémique dans les écoles Steiner-Waldorf, mais déplorés au regard du scandale que cela provoque dans la presse « qui en fait ses choux gras ».
Plutôt que de se poser des questions sur ce qui est dysfonctionnel dans la pédagogie Steiner-Waldorf pour que ce genre de comportements criminels se reproduisent si souvent (d’autres écoles que celle de Verrières ayant été impactées, y compris dernièrement), les éminents représentants de la pédagogie Steiner-Waldorf ne pensent qu’à une chose : accuser la presse de les révéler et de gagner de l’argent sur ces révélations, comme si un organe de presse comme Le Parisien avait réellement besoin de tels scandales pour exister.
L’académie de Versailles soutient-elle une école Steiner où il y a eu trois affaires d’agressions sexuelles ?
On notera également ce qui semble être le rôle ambigüe et problématique du Rectorat de Versailles dans cette sombre affaire.
En effet, à en croire ce document, celui-ci aurait prodigué des conseils et même du soutien à l’école de Verrières le Buisson, lui conseillant de ne plus répondre à la presse.
A ce propos, nous avons tenté de prendre contact avec l’académie de Versailles afin d’obtenir leur confirmation, mais leur formulaire de contact ne semble pas être fonctionnel, en plus de ne pas être sécurisé en ne proposant pas le HTTPS (nous sommes en 2020…).
Confronté à de telles révélations dans la presse, le rôle de l’académie devrait être en priorité de protéger les enfants et non de donner des conseils pour protéger cette institution privée sous contrat des mauvaises retombées médiatiques.
Il convient donc de s’interroger sur les liens passés et présents entre les écoles Steiner-Waldorf du 91 et du 78 avec l’académie de Versailles, liens qui semblent garantir à ces institutions la poursuite de leur mise sous contrat d’association avec l’Éducation Nationale en dépit de la suspicion de dérives sectaires dont on peut légitimement les suspecter.
Il paraît à cet égard utile de rappeler que chaque Rectorat possède un correspondant de la MPPS, laquelle est censée surveiller les dérives sectaires au sein de l’Éducation Nationale.
On peut se demander ce que cette cellule a fait depuis la révélation de ces affaires en septembre.
Par exemple, si des enquêtes de l’Inspection Générale ont été diligentées, comme cela aurait dû l’être, ou non, ce qui laisserait présager pour ces écoles liées à l’anthroposophie une certaine et incompréhensible impunité.
On remarquera également l’obsession récurrente de la Fédération des écoles Steiner-Waldorf pour le blog de Grégoire Perra, mentionné à plusieurs reprises dans ce document.
Comme si le plus urgent pour cette institution était d’abord et avant tout de faire fermer ses blogs, plutôt que de traiter les problèmes internes dramatiques comme les agressions entre élèves.
En effet, le document fait mention des mesures à prendre lorsque de tels faits d’attouchements et d’agressions sexuels entre élèves sont découverts.
Ce qui signifie qu’avant la date de parution de ce document, ces consignes élémentaires et normalement connues de tout les établissements normaux n’avaient été ni formulées ni rappelées aux écoles Steiner-Waldorf par leur Fédération, alors même que plusieurs articles de Grégoire Perra dénonçaient la récurrence de ces faits gravissimes depuis plusieurs années.
Nous voyons donc bien où est la priorité de cette Fédération, à savoir de faire des procès et diffamer celui qui pointe du doigts leurs graves dysfonctionnements, plutôt que de chercher de vraies solutions pour que ceux-ci ne se produisent plus.
Tout ceci révèle définitivement une effrayante irresponsabilité, tant professionnelle que morale.
Le document :
