Document interne de la NEF : Note sur la maîtrise du risque de réputation liée à l’anthroposophie

Le texte que nous publions ici est un document interne de la NEF, qui dévoile leur stratégie de communication à l’égard de l’anthroposophie.

Il a été rédigé peu de temps après la sortie de l’article de Jean-Baptiste Malet sur l’anthroposophie dans le Monde Diplomatique.

Leo Miranda, chef de la Communication cité dans ce document, avait contacté Grégoire Perra pour le menacer de procès.

Ce texte est important, car il nous apprend plusieurs choses :

– La NEF souhaite ne pas répondre aux critiques, cependant elle se réserve le droit de porter plainte en diffamation si les conséquences médiatiques de certaines publications sont un jour trop importantes.

– Rappelons que La NEF argumente en disant qu’aucune association anthroposophique n’est représentée dans son Conseil de Surveillance : Elle joue ici clairement sur les mots, puisque Terre de Liens, par exemple, est bien représentée au Conseil de Surveillance et possède elle-aussi des liens avec l’anthroposophie, ne serait-ce que pour sa fondation.

De plus, des anthroposophes purs et durs font partie de ce Conseil de Surveillance, comme nous le révélions dernièrement ainsi que dans l’article de Skeptics in the Pub Valais.

– La NEF argumente aussi qu’elle ne finance qu’un petit nombre de projets directement liés à l’anthroposophie.

Or, d’une part, un examen de ses projets montrent que, bien que minoritaires, le nombre de ces projets n’est pas négligeable. Et, d’autre part, ceux qui connaissent l’anthroposophie savent que la stratégie de cette mouvance sectaire à toujours consisté à se faire discrète et à avancer masquée.

– Ce document daté de 2019 montre par ailleurs que La NEF est sur le qui-vive depuis cette date, se donnant la possibilité d’attaquer en justice ceux qui se questionnent ou dénoncent ses liens avec le mouvement anthroposophique si ceux-ci faisaient trop de bruit.

– Nous apprenons aussi qu’elle dispose d’un réseau de 300 bénévoles qui agissent sur les réseaux sociaux pour tenter de préserver la e-réputation de La NEF.

Procès, instrumentalisation des réseaux sociaux, stratégie de dissimulation : on reconnaît bien là des similitudes avec les méthodes des anthroposophes !

 

Note sur la maîtrise du risque de réputation liée à l’anthroposophie :

 


Contre Schuon : Bande Annonce par ShadowOmbre

Dans les milieux spirituels occidentaux qui se prétendent les plus proches d’un ésotérisme authentique, un homme, Frithjof Schuon, devient un espoir en 1936.

Âgé seulement de 29 ans, il organise la première confrérie soufie en Europe, avec l’autorisation d’un cheikh algérien reconnu dans tout le monde arabo-musulman.

A Lausanne où il base sa tariqa, il initie des hommes avides de se rattacher à un courant traditionnel, orthodoxe, loin des dérives occultistes ayant fait florès depuis le milieu du 19ème siècle.

En 1991, Schuon, 84 ans, se retrouve accusé par un disciple pour des histoires de mœurs et de nudité en présence de mineurs lors d’assemblées spirituelles « indiennes » dans sa confrérie qui est désormais installée à Bloomington, Indiana (USA).

Un procès a lieu, la justice conclue à un non-lieu. Mais l’image de l’homme et du coup de sa pensée, de son œuvre (plus d’une vingtaine d’ouvrages sur la métaphysique) ainsi que de sa confrérie, est sérieusement écornée alors même qu’il est soutenu par des universitaires célèbres en science des religions tels que Huston Smith, Hossein Nasr, et tant d’autres.

Les passions s’exacerbent, les tensions se cristallisent.

Des témoignages sortent, le plus souvent sous forme de livres. Sont-ils le reflet d’une vérité ou bien simplement des calomnies qui deviennent rumeurs, lancées pour cause de rancœurs, de jalousies, voire de volonté diabolique ?

La censure administrative réalisée par les schuoniens est-elle juste, ou n’était-ce qu’un moyen d’empêcher la vérité de se manifester ?

Mais de quelle vérité parle-t-on ?

C’est ce que je souhaite aborder dans ma prochaine vidéo ayant pour titre « Contre Schuon » !

Il faut tenter de sortir de la mêlée de ces sombres histoires.

Les individualités importent peu ; je n’ai pas la capacité de sonder les âmes et les cœurs et je ne suis pas juge, ni sur Terre, ni dans le Ciel. Néanmoins, prendre de la hauteur n’est pas possible en économisant le parcours de Schuon, d’une part.

D’autre part, il faut analyser les principes des débuts de sa « carrière » spirituelle à ceux de sa fin. Ainsi, l’on pourra peut-être comprendre s’il n’a fait que concrétiser un aboutissement ésotérique et dans ce cas, il faut être « tout contre Schuon »; ou bien s’il a trahi ses principes et donc, cette fois, il faut être définitivement « contre Schuon ».

Contre Schuon : Bande Annonce par ShadowOmbre