Amiante : Le CROUS de Versailles a-t’il mis en danger des étudiants ?

Il était une fois, la résidence universitaire « La Croix St Sylvère ».

Cette résidence, située à Cergy-Pontoise (Val d’Oise, au nord de Paris), est administrée par le CROUS de Versailles.

Cette administration est notoirement connue pour avoir d’excellents avis sur Google :

En effet, de nombreux étudiants ayant eu affaire à eux, laissent des notes (et commentaires associés) peu élogieux sur leur visite.

Même avec des faux avis ou une « agence de e-réputation » il va être particulièrement compliqué de remédier à tout cela, on vous laisse lire ici.

Cette résidence, tristement célèbre l’an passé à cause de son état général pitoyable a connu depuis, de menus travaux pour une somme d’au moins 446 000 euros.

En effet, l’an dernier, l’état général de la résidence était (au vu des photos) comparable à la célèbre ville de Pripiat en Ukraine.

Voici quelques exemples :

  • Dans les douches :

  • Dans les couloirs :

  • De nouveau dans les douches :

En fait, vous avez tout un tas de photos de la résidence sur ce blog dédié.

Tout cela s’est terminé dans Le Parisien, sur VO News et dans cette vidéo VO News disponible sur Youtube.

Comme nous avons pu le remarquer, les conditions de vie indignes dans lequelles étaient les résidents se sont depuis, quelque peu améliorées, en effet, de menus travaux ont étés effectués grâce aux différents articles de presse très élogieux mentionnés ci-dessus.

La rédaction a pu mettre la main sur quelques documents concernant lesdits travaux, plusieurs dossiers sont relatifs à la contamination des locaux par de l’amiante.

L’un de ces dossiers attire tout particulièrement notre attention : l’Encapsulage des dalles amiantées dans les couloirs et dans une chambre.

En effet, suite à un dégât des eaux, le CROUS remarque dès les premiers jours de 2016 (le 4 Janvier pour être précis) que des dalles en vinyle sont décollées dans un couloir et une chambre :

Extrait du document de mise en conccurence.

Entre les premiers contacts avec les entreprises de désamiantage et la correction du problème il se sera déroulé presque quatre mois :

Facture intégrale du recouvrement des dalles amiantées.

Lors de cette période, pourquoi le CROUS de Versailles n’a t’il pas communiqué sur la dangereusité des plaques en question ?

Comme nous pouvons le voir, il ne s’agit pas de quelques centimètres de petites dalles, mais plus de 25 mètres carrés de dalles amiantées qui ont été enlevées :

Devis complet des travaux.

Comme précisé, il ne s’agit pas de la présence d’amiante dans un mur ou sur un plafond mais sur le sol, là où les personnes marchent, et par conséquent frottent leurs pieds sur ledit sol.

Ainsi, le matériau est dégradé par frottement et par  conséquent, le risque sanitaire est beaucoup plus important.

Comme le mentionne le dossier de diagnostics techniques, de l’amiante a été constatée dans les dalles :

Dossier de diagnostics techniques.

Surtout que dans la résidence « La Croix St Sylvère », des dalles vinyle au sol qui se décollent, ou intégralement arrachées il y en avait un sacré paquet à la même époque :

Nous avons envoyé les questions ci-dessous au CROUS de Versailles par mail qui indique que « la présence de fibres d’amiante non séparable a été constatée dans les dalles » (NDLR : Le terme « fibres d’amiante non séparable » n’apparaît dans aucun des rapports fournis par le CROUS).

Concernant l’obligation d’information, le CROUS de Versailles indique « Il est communiqué sur demande de ces derniers.  A notre connaissance aucune demande n’a été formulée par des étudiants. »

Contrairement à ce qu’a répondu en réponse le CROUS de Versailles, en affirmant qu’aucun résident n’a cherché à obtenir de documentation quant à l’état de la résidence, c’est suite à une non-réponse de ladite administration concernant un ensemble de documents portants sur les travaux de la résidence de la Croix St Sylvère que la CADA avait été saisie.

En effet, le CROUS de Versailles n’ayant guère montré de volonté à communiquer les documents que la loi lui imposait de transmettre au résident en question.

La CADA a donné raison au résident demandeur qui a pu obtenir, conformément à la loi, les documents demandés et les fournir aux personnes intéressées.

Nous relevons également, dans la réponse de ladite administration de nombreuses incohérences : Comment peut-on affirmer que les « fibres d’amiante sont non séparable » alors que dans le même paragraphe, le CROUS affirme :« afin d’éviter la dispersion de fibres d’amiante dans l’atmosphère » :

Capture d’écran du mail de réponse du CROUS.

Si les fibres sont « non séparables », pourquoi vouloir éviter leur « dispersion dans l’atmosphère » ? Cela n’a pas de sens.

Le service de communication du CROUS de Versailles n’a pas été en mesure d’apporter des réponses en cohérence par rapport aux questions que nous leur avons adressées.

Questions :

Cet article a fait l’objet début Juillet 2017 d’une mise au point suite à la communication du CROUS de Versailles : Le CROUS de Versailles a-t’il mis en danger des étudiants ? : Mise au point.

Grâce aux résidences amiantées du CROUS de Versailles, vous avez la certitude de recroiser un jour vos camarades qui, eux, ont choisi médecine.

La rédaction.

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