Document sur la prochaine loi travail : Soyons tous des receleurs !

 

  • Dans le même article, la ministre a confirmé que le document émanait de «quelqu’un de la direction générale du travail», mais déclaré qu’il ne «l’intéressait pas». Mardi soir, un communiqué de son ministère le jugeait aussi sans «valeur politique».

 

  • Toujours dans le même article, on apprend que sur RTL, le porte-parole du gouvernement, Christophe Castaner, a quant à lui donné un autre statut au document, aussurant qu’il balayait «tous les sujets qui pouvaient faire l’objet d’une discussion avec les partenaires sociaux», mais n’était pas «la base législative sur laquelle le gouvernement veut travailler».

 

  • Puis, hier, on apprend dans un article de France Info que le ministère du Travail a porté plainte après la publication dans la presse de documents sur la réforme du Code du travail (pourtant, ce même ministère avait démenti dans la foulée (CF les deux éléments ci-dessus). Pour un document censé n’avoir “aucun intérêt”, selon la ministre du Travail, ces poursuites judiciaires sonnent un peu comme un aveu, Mediapart indique que les infractions visées étaient celles de «vol de document» et de «recel».

 

  • Comme l’indique Mediapart, “Cette plainte sert en effet à envoyer un message clair aux fonctionnaires et autres syndicalistes tentés d’informer les journalistes sur les plans possiblement non avoués du gouvernement : les sources anonymes seront traquées et, si possible, punies. Une façon non seulement de contourner le droit de la presse, mais aussi de verrouiller encore plus la communication gouvernementale et de tenter de garder la haute main sur l’agenda politique et social, sans qu’une information alternative ne vienne perturber le processus qui se veut bien huilé”.

 

  • Comme l’indique Laurent Joffrin, directeur de la publication de Libération dans son billet, “la ministre du Travail a fait le choix du secret et de la répression judiciaire, au détriment de la transparence que les citoyens sont en droit d’attendre de leurs responsables”.

Par conséquent,

  • En soutien à Libération et à ses sources, visées toutes deux par une plainte totalement absurde, anti-démocratique et dangereuse pour la liberté d’expression & d’information.
  • En soutien aux diverses pressions que subissent les médias par leurs directions (coucou Bolloré), ou par des politiques (coucou Bayrou).
  • En soutien à la liberté de la presse, et cela, dans le monde.

Il faut diffuser ce document.

Soyons tous des receleurs !

Dont acte.

Le document diffusé par Libération :

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