Quand l’OCLCTIC censure Indymedia Grenoble, ou la censure administrative a deux vitesses

La censure administrative, ou comment la police censure en choisissant spécifiquement ses cibles.

  • Partie 1 : Les faits :

Lors de la nuit de jeudi 21 septembre, à trois heures du matin, un incendie a ravagé un hangar de la gendarmerie de Grenoble, ainsi que la cinquantaine de véhicules qui s’y trouvaient.

Le même jour à treize heures, un texte de revendications est publié sur Indymedia Grenoble.

  • Partie 2 : La presse relate les faits :

Suite à cet incendie, puis a sa revendication, de nombreux quotidiens régionaux ou nationaux relayent cette actualité.

  • Partie 3 : La censure choisie de l’OCLCTIC :

Quelques heures plus tard, l’équipe du site Indymedia Grenoble reçoit (via Indymedia) un mail de l’OCLCTIC, le mail est disponible à l’adresse suivante, le motif justifié par l’OCLCTIC est l’apologie du terrorisme :

https://grenoble.indymedia.org/2017-09-21-solidarite-incendiaire

Indymedia Grenoble remplace donc la revendication par le mail de l’OCLCTIC.

Et là ça va devenir interessant.

Comme le remarque l’ami taziden dans son très bon billet de blog à lire ici, la véritable blague de ce cas particulier est que le texte dont la publication est reprochée à Indymedia Grenoble est reproduit à l’identique en intégralité sur le site du quotidien régional Le Dauphine Libéré :

taziden ajoute « À l’heure où j’écris cet article, et à ma connaissance, l’OCLCTIC n’a pas demandé au Dauphiné Libéré de supprimer le texte de revendication. Le Dauphiné Libéré n’a pas été menacé de faire l’apologie du terrorisme. »

Il ne pourrait y avoir que le Dauphiné Libéré, bon, encore ça passerait, mais d’autres médias reprennent partiellement ou en intégralité ledit communiqué de revendication, l’énumération n’est pas exhaustive :

 

  • Sur le compte Twitter de « Le Week » fondé par Jean-Paul Ney, par deux fois : ici et :

Sur Europe 1 à cette adresse :

Mais également sur Libération à cette adresse :

Est-ce que l’OCLCTIC ira demander au Dauphiné, à LeWeek, à Europe 1 et à Libération de supprimer leurs articles sous prétexte d’apologie du terrorisme ?


Malgré sa CB VISA Infinite, Jean Paul Ney fait la manche pour financer son média

Selon son propre tweet, Jean Paul Ney possède une carte bleue « Visa Infinate » dont la cotisation est de 330 €/an à la société générale, selon cette page, elle est accordée aux personnes pouvant justifier d’un revenu annuel d’au moins 100 000 €.

Assez surprenant de la part de Jean Paul Ney mais passons.

Le plus surprenant, c’est qu’une semaine après avoir tweeté sa carte, Jipoune fait la manche sur internet pour financer Leweek, son nouveau média :

Bien entendu, ce n’est pas un fake, lien archive.org

(Repéré par JeanPaulGlute)