Document interne de la NEF : Note sur la maîtrise du risque de réputation liée à l’anthroposophie

Le texte que nous publions ici est un document interne de la NEF, qui dévoile leur stratégie de communication à l’égard de l’anthroposophie.

Il a été rédigé peu de temps après la sortie de l’article de Jean-Baptiste Malet sur l’anthroposophie dans le Monde Diplomatique.

Leo Miranda, chef de la Communication cité dans ce document, avait contacté Grégoire Perra pour le menacer de procès.

Ce texte est important, car il nous apprend plusieurs choses :

– La NEF souhaite ne pas répondre aux critiques, cependant elle se réserve le droit de porter plainte en diffamation si les conséquences médiatiques de certaines publications sont un jour trop importantes.

– Rappelons que La NEF argumente en disant qu’aucune association anthroposophique n’est représentée dans son Conseil de Surveillance : Elle joue ici clairement sur les mots, puisque Terre de Liens, par exemple, est bien représentée au Conseil de Surveillance et possède elle-aussi des liens avec l’anthroposophie, ne serait-ce que pour sa fondation.

De plus, des anthroposophes purs et durs font partie de ce Conseil de Surveillance, comme nous le révélions dernièrement ainsi que dans l’article de Skeptics in the Pub Valais.

– La NEF argumente aussi qu’elle ne finance qu’un petit nombre de projets directement liés à l’anthroposophie.

Or, d’une part, un examen de ses projets montrent que, bien que minoritaires, le nombre de ces projets n’est pas négligeable. Et, d’autre part, ceux qui connaissent l’anthroposophie savent que la stratégie de cette mouvance sectaire à toujours consisté à se faire discrète et à avancer masquée.

– Ce document daté de 2019 montre par ailleurs que La NEF est sur le qui-vive depuis cette date, se donnant la possibilité d’attaquer en justice ceux qui se questionnent ou dénoncent ses liens avec le mouvement anthroposophique si ceux-ci faisaient trop de bruit.

– Nous apprenons aussi qu’elle dispose d’un réseau de 300 bénévoles qui agissent sur les réseaux sociaux pour tenter de préserver la e-réputation de La NEF.

Procès, instrumentalisation des réseaux sociaux, stratégie de dissimulation : on reconnaît bien là des similitudes avec les méthodes des anthroposophes !

 

Note sur la maîtrise du risque de réputation liée à l’anthroposophie :

 


Le mail d’un haut responsable de la NEF en France démontre les liens récents avec l’anthroposophie

Le texte que nous publions aujourd’hui est un mail que Jean-Pierre Caron (haut responsable de la NEF en France :  membre du conseil de surveillance, vice-président du conseil et président du comité des nominations et des rémunérations et représentant de la Nef au conseil de surveillance de la Foncière Chênelet, représentant de la Nef à l’Institut for Social Banking) a récemment envoyé aux réseaux des écoles Steiner-Waldorf en France.

Celui-ci est d’une importance capitale et doit être porté à la connaissance du public, car il nous apprend des choses que la NEF voudrait garder cachées, puisqu’elle rentrent en totale contradiction avec la communication officielle de cette banque :

1) Est-ce la NEF elle-même qui lance un appel aux dons pour la fondation Sophia via un membre éminent de son Conseil de Surveillance  écrivant aux écoles Steiner-Waldorf et utilisant un « nous » qui laisse penser qu’il n’agit pas seulement à titre personnel mais bien au titre d’un collectif (la NEF ?). Cela est difficile à savoir d’autant qu’une des manières d’agir des anthroposophes pour lier leurs organisations de manière informelle et brouiller les pistes est précisément que certains hauts responsables portent plusieurs casquettes (ce qui est le cas pour Jean-Pierre Caron comme nous l’avons exposé ci-dessus).

2) Nous pouvons y lire que ce haut responsable de La NEF considère que l’OTAN est responsable « au moins en partie » de l’offensive de la Russie et de Vladimir Poutine contre l’Ukraine.

Est-ce étonnant ? Non, quand on sait qu’en 2013, le Président russe a soutenu personnellement les écoles Steiner-Waldorf en visitant officiellement l’une d’elles et en déclarant que « les écoles Steiner-Waldorf sont les écoles du futur » :

https://veritesteiner.wordpress.com/2013/09/11/les-ecoles-steiner-waldorf-fieres-du-soutien-de-vladimir-poutine/

En outre, le Gouvernement de Vladimir Poutine a soutenu activement le développement de l’Eurythmie, via la création d’une Académie Nationale Russe d’Eurythmie :

https://iriney-ru.translate.goog/pedagogicheskie/valdorfskaya-pedagogika/novosti-o-valdorfskoj-pedagogike/antixristianskaya-sut-valdorfskoj-pedagogiki.html?_x_tr_sl=ru&_x_tr_tl=fr&_x_tr_hl=fr&_x_tr_pto=sc

De plus, des liens idéologiques profonds semblent exister entre Vladimir Poutine et l’anthroposophie, via son maître à penser Alexander Dugin :

https://www.academia.edu/40386287/Mysteries_of_Eurasia_The_Esoteric_Sources_of_Alexander_Dugin_and_the_Yuzhinsky_Circle

Nous voyons donc qu’il y a bien un lien entre la dictature actuellement au pouvoir en Russie et l’idéologie à laquelle adhère Vladimir Poutine pour justifier son ambition de reconstitution de la Grande Russie.

Une Grande Russie où l’anthroposophie aurait une place importante.

On comprend ainsi pourquoi les anthroposophes français se refusent à condamner le responsable de cette guerre, le Maître du Kremlin.

Quel est le but des anthroposophes dans cette histoire ?

Sans condamner Vladimir Poutine, il s’agit aussi pour eux de soutenir les réalisations de l’anthroposophie en Ukraine, afin que celles-ci survivent mieux que les autres à la guerre et aient les moyens de s’imposer après celles-ci, pour avoir une position dominante une fois la paix revenue.

C’est ainsi que se construira, selon les anthroposophes, la sixième civilisation post-atlantéènne, qu’ils appellent « l’époque slave », où la spiritualité anthroposophique sera selon eux toute puissante.

 

Le mail de Jean-Pierre Caron récemment envoyé aux réseaux des écoles Steiner-Waldorf en France :

Bonjour,

Je me permets de vous informer d’une initiative que j’ai prise en relation avec la situation en Ukraine.

J’ai lancé un appel à don pour les dégâts collatéraux directs et indirects causés par cette guerre (car les grandes ONG s’occupent de l’alimentaire et des médicaments) , plus spécifiquement pour les ukrainiens en contact avec les applications de l’anthroposophie.

Nous disposons par l’intermédiaire de la Fondation Sophia d’un compte auprès de la GLS -Treuhand (= en gros, fondation).

Je vous remercie de prendre connaissance de ce message – voir de le diffuser dans vos milieux.
Les besoins sont énormes, d’après les dernières nouvelles.

Je me permets juste d’ajouter que L’OTAN est, à mon avis, aussi un peu responsable de ces événements (J’envoie, à qui le demande l’interview de G. Haefner, responsable de la section des science sociales et d’un autre spécialiste).
Cordialement,

Jean-Pierre Caron (Montesson)
Administrateur de la Fondation Sophia

Nous vous invitions à lire l’article de notre collègue Kalou sur skepticsinthepub.ch : Un haut responsable de La NEF fait un appel aux dons pour soutenir les anthroposophes d’Ukraine