StreetPress, Gaspard Glanz, le lama et ses copains

Avant-propos : Ce petit récit est basé sur des faits réels, documentés à partir de ce témoignages, photos, vidéos et articles de presse. Il n’a pas pour but direct ou indirect de dévoiler l’image de membres -supposés ou réels- de police ou d’un service de renseignement quelconque, de plus, ces derniers se présentent face caméra comme « journalistes indépendants ».

Enfin, je considère que droit à l’information prime sur le droit à l’image vu qu’il s’agit d’un sujet traité comme d’actualité, que la scène se déroule sur l’espace public et que les acteurs se présentent se présentent face caméra comme « journalistes indépendants ».


Une petite histoire assez abracadabrantesque s’est déroulée le mois dernier.

Elle prend sa source il y a un an tout juste, en plein mouvement de manifestations contre la loi travail.

Comme dans une pièce de théatre, il y a des acteurs ou plutôt des comédiens (certains jouent très mal pour le coup), voici les personnages :

Personnage 1 : Streetpress :

Streepress est un média pure player lu principalement par les jeunes, il traite de larges sujets souvent repris dans les quotidiens nationaux, il est basé à Paris.

Personnage 2 :

Notre second personnage est une personne physique :

Nous le nommerons « Personnage 2 ».

Personnage 3 : 

Le troisième acteur est également une personne physique, il a été le « collègue » de « personnage 2 » pendant une scène :

Nous le nommerons « Personnage 3 ».

Personnage 4 :

Notre quatrième acteur est Gaspard Glanz, reporter journaliste et fondateur de Taranis News, une agence de presse sous la forme SARL :

Personnage 5 : Le lama :

Acte 1, Scène 1 :

Depuis plus d’un mois, une mobilisation sociale est en cours concernant le projet de « Loi Travail » : A Paris, des manifestations ont lieu tous les Jeudis et/ou Samedis ainsi qu’un « sitting nocturne » sur le modèle type « Occupy » sur la place la la République : Nuit Debout.

Nous sommes à Paris, le 14 Avril 2016 sur le boulevard Magenta à proximité du numéro 95 vers 15 heures.

La manifestation est partie de Stallingrad, elle est calme, les journalistes avec les CRS sont postés tout devant, les jeunes à quelques mètres, et les syndicats un peu plus loin derrière.

Pendant que Gaspard Glanz réalise des plans, il remarque une personne assez étrange (personnage 2) à quelques mètres de lui : habillée avec un casque de scooter, sans sac et équipé de lunettes de protection en plastique (le même type utilisé en physique ou en éléctronique), il l’interpelle face caméra afin de lui confirmer si il est journaliste :

Personnage 2 affirme qu’il est journaliste mais refuse de donner son employeur, bon, c’est son droit me direz-vous.

La vidéo est postée avec un titre à la forme interrogative le lendemain, flic ou pas flic ? le débat est lancé, sur les internets ça commente & ça trolle, en attendant, personne ne reverra personnage 2.

Acte 2, Scène 1 :

Le 28 Février 2017, soit plus de dix mois après la scène sur le boulevard Magenta, une manifestation & blocus de lycéens/étudiants pour soutenir Théo, ça se passe toujours à Paris, c’est toujours Gaspard Glanz qui est à la caméra, la police nasse alors une petite partie des jeunes et procède à des contrôles & relevés d’identités.

Quand tout-à-coup, personnage 2 réapparaît !

Cette fois-ci sans appareil photo, caméra ou dictaphone, très étrange pour un journaliste…

Il est accompagné de personnage 3, qui se masque le visage mais sans aucun équipement de protection (étrange pour un journaliste, sachant qu’il n’y a pas de gaz lacrymogène…).

Personnage 3 attaque très rapidement, faute d’arguments sans doute – « Toi t’es taré mon pote » en s’adressant à Gaspard Glanz, qui lui demande où est son brassard de police.

Son interlocuteur lui répond :

– « Mais moi, je suis heuuu, jsuis indé, indépendant […] j’ai pas fait mon nombre d’heures pour avoir ma carte […]. »

Cette phrase montre bien la méconnaissance totale de personnage 3 à la fonction de journaliste ainsi qu’à l’attribution de la carte profesionnelle délivrée par le CCIJP.

En effet, selon les conditions d’attribution de la Commission de la Carte d’Identité des Journalistes Professionnels, il n’est aucunement question de « nombres d’heures » comme l’affirme personnage 3 mais de critères « d’occupation », de « ressources financières » et « d’activités dans le cadre de la profession » :

Vous remarquerez l’apparition furtive du lama plusieurs fois au second plan.

Non sans avoir cogné dans la caméra de Gaspard Glanz un nombre important de fois et sans l’avoir menacé, la petite équipe menée par personnage 2 prend congé.

Acte 3, Scène 1 :

Dimanche 19 Mars 2017, nous sommes encore et toujours à Paris, sur le boulevard Voltaire cette fois-ci, à proximité du numéro 159, en ce dimanche, il y a une marche « pour la dignité, contre le racisme & les violences policières».

Alors que Gaspard Glanz filme la manifestation accompagné de StreetPress, il repère en amont sur les trottoirs personnage 3 ainsi que le lama et va à leur rencontre.

Très vite, personnage 3 afffirme qu’il n’est pas policier et attaque Gaspard Glanz en lui disant « qu’il cherche le sensationnel » –avec un petit Point Godwin au passage-, pourquoi adopter une telle attitude alors que l’on est censer s’adresser à un confrère ?

Face à Gaspard Glanz, la petite équipe affirme être journaliste, face à Amnesty International, ils ont tous perdu leur langue et affirment ne pas être journalistes…

Et face à StreetPress ? la petite équipe admet être membre de la police.

Acte 3, Scène 2 :

Très vite, le lama entre en action, d’abord en cogant par deux fois avec violence la caméra de Gaspard Glanz (sans compter la tentative), ensuite le crachant dessus :

Gaspard Glanz prendra congé de la petite équipe, non sans avoir été traité de «tocard» et de  «blaireau» par personnage 3.

Ah, Facebook avait censuré cette image, il me semble donc opportun de la poster ici :

 


Crédits images : Taranis News, Gaspard Glanz, Clique.tv.