Après avoir passé la journée du jeudi 10 janvier dans le bureau du juge d'instruction chargé de l'affaire Bettencourt, l'homme d'affaires Stéphane Courbit, patron de LOV Group, en est ressorti tard dans la soirée sous le statut de témoin assisté, intermédiaire entre celui de mis en examen et celui de simple témoin.
Stéphane Courbit était depuis jeudi 9 h 30 dans le bureau du juge Jean-Michel Gentil. Celui-ci l'avait convoqué aux fins d'une mise en examen pour abus de confiance et abus de faiblesse dans le cadre de l'investissement de 143,5 millions d'euros souscrit par Liliane Bettencourt dans sa société en 2010 et 2011.
L'avocat fiscaliste Pascal Wilhelm, qui avait servi d'intermédiaire dans cette affaire, a pour sa part été mis en examen le 13 juin 2012, puis à nouveau le 3 janvier pour complicité d'abus de confiance aggravé et abus de faiblesse.
L'héritière de L'Oréal avait investi en deux fois, en décembre 2010 puis au printemps 2011, dans LOV Group, présent dans les jeux en ligne (BetClic), l'énergie (Poweo Direct Energie) et la production audiovisuelle (Banijay, qui produit notamment les émissions de Nagui). Cependant elle n'avait été sollicitée à l'origine que pour 75 millions d'euros, la moitié de la somme, Stéphane Courbit recherchant un second investisseur de taille équivalente. En définitive, c'est elle qui avait réinvesti quatre mois plus tard.
Les juges voulaient déterminer si l'homme d'affaires n'a pas rompu le contrat initial en faisant réinvestir Liliane Bettencourt, et si le premier apport de 75 millions ne peut pas en réalité être assimilé à un prêt qui aurait dû être remboursé. Le tout concernant de surcroît une femme aujourd'hui âgée de 90 ans, expertisée comme mentalement affaiblie depuis septembre 2006, soit quatre ans avant l'investissement.
Liliane Bettencourt est sous la tutelle de sa famille depuis octobre 2011.
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