La décision du ministère public de requérir un non-lieu en faveur d’Eric Woerth, poursuivi pour « trafic d’influence » dans l’affaire Bettencourt, serait le fruit d’un revirement de dernière minute, imposé par le procureur général près la cour d’appel de Bordeaux, André Ride, affirme Le Monde.
Selon le quotidien, le dossier avait été initialement confié à une magistrate du parquet affectée à la juridiction interrégionale spécialisée. Or, son rapport de 70 pages, rendu début mai au procureur de la République Claude Laplaud, concluait au renvoi devant un tribunal correctionnel d’Eric Woeth et Patrice de Maistre, ancien gestionnaire de fortune de la famille Bettencourt ayant employé la femme de l’ex-ministre du budget avant d’être décoré de la Légion d’honneur.
Mais ce projet de réquisitoire a ensuite été transmis au procureur général près la cour d’appel de Bordeaux, André Ride. Ce dernier aurait ordonné qu’elles soient modifiées et que soit requis un non-lieu. La magistrate à l’origine du rapport refusant de revenir sur son travail, c’est Claude Laplaud lui-même qui se serait chargé de le modifier.
« Classé à droite », précise Le Monde, « M. Ride a été conseiller justice d’Alain Juppé à Matignon, en 1995. Il avait brièvement côtoyé dans le même cabinet Eric Woerth, alors conseiller parlementaire du premier ministre ».
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